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30 juin 2006

Incorrigible

Il n'y a rien à faire, je ne peux pas m'en empêcher. A plusieurs reprises, je me suis retrouvé dans la même situation, injustement jamais pendant mes longues périodes de célibat, désespérant de susciter un regard intéressé chez une jolie fille, que je me suis retrouvé dans ce jeu de séduction.

Non, je ne sais pas faire simple. Peut-être le fait d'être heureux avec la femme que j'aime me rend-il plus attirant aux yeux des autres (on peut rêver!) ? J'en doute, même si c'est peut-être le cas, au moins d'un point de vue vestimentaire où ma belle m'a appris le sens du verbe "assortir".

Ou tout simplement, c'est le hasard, ce bon vieux destin qui me joue des tours… Le pourquoi ça m'arrive, on s'en fout, à dire vrai. La vrai question est pourquoi je ne sais pas résister, pourquoi je rentre invariablement dans ce jeu, me retrouvant poussé à des manœuvres compliquées quand le jeu se fait plus pressant ? Et donc ces derniers jours, pourquoi je ne peux m'empêcher de regarder cette fille tous les matins où on se voit, et où on fait notre bout de trajet commun, et de lui montrer ostensiblement ma fascination ?

D'accord elle est jolie, j'ai tout de suite fondu sur sa peau claire, ses longs cheveux d'un roux cendré, entourant de grands yeux bleus, pas farouches pour deux sous, décochant des regards à tomber foudroyé. Le petit air pincé, la petite moue naturelle qui se dégage de ses lèvres, j'adore aussi. Et elle me rappelle dans sa posture droite, sérieuse, stricte, la belle muse de mon année de 1ère, ma belle Elise.

Elle est jolie, donc, mais ça n'excuse pas tout ! Des jolies filles, j'en vois partout, et tout le temps, d'autant que j'ai une faculté innée à voir immédiatement la chose attirante dans un visage, plutôt que d'en relever les inévitables imperfections. Mon regard embellit ses objets féminins, ce qui fait que je vois sans doute plus de belles femmes que le commun des mortels. Tant mieux pour moi, à la rigueur.

Elle, contrairement à d'autres, soutient régulièrement mon regard impudique, dont elle a évidemment vite pris conscience, et qu'elle me rend bien. Et je ne peux pas arrêter de la dévisager, de jeter un coup d'œil dans sa direction, tourner la tête vers elle, surveiller la vitesse de ma marche pour m'assurer de ne pas sauter trop vite dans un wagon de métro avant qu'elle ait le temps d'y monter aussi.

Je la regarde, je lui souris, je ne peux pas obliger mon cerveau à ignorer totalement sa présence, ou à s'arrêter de la chercher les matins, qu'elle soit là ou pas.

J'ai ce qu'on appelle un cerveau d'homme, et c'est pénible. Mais ce matin, j'ai entrevu la réponse, je sais ce qui le pousse à diriger mes yeux vers elle, défiant la raison dont il est pourtant parfois capable.

C'est pour le plaisir égoïste de la voir détourner la tête de mon regard, incapable de le soutenir quand je suis trop près d'elle, rougir légèrement, et ne pas pouvoir retenir un large sourire exprimant la satisfaction de se voir belle dans mes yeux.

C'est pour la stupide fierté de voir en me retournant sur elle, ce dont j'étais absolument convaincu, en mâle se sachant en terrain conquis que j'étais, le franc sourire sur son visage, cette fois totalement tourné vers moi, affranchi de sa timidité par la distance entre nous.

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